LA MADRAGUE
D’origine espagnole, la « Madrague » est un système de pêche utilisé sur fond sableux et répandu dans la majorité des pays du bassin méditerranéen.
La mise en place d’un matériel très important demande la présence d’au moins vingt personnes.
Retenue à chacune de ses extrémités par de lourdes ancres, la madrague se comporte comme une immense souricière dans laquelle les bancs de poissons (thons, bonites…) sont canalisés puis enfermés dans la poche finale du filet.
De tailles variables, les madragues demandent l’utilisation de cinq bateaux ; chacun d’eux ayant un rôle distinct à jouer. Toujours orientées vers le large, elles sont implantées en un point fixe à environ cinq cents mètres de toute côte.
Longueur de la queue, ici, non à l’échelle, pour ce type de madrague : 500 mètres
Aujourd’hui disparues, les madragues ne sont plus que souvenirs quasi oubliés sur les côtes de notre ancienne patrie.
Transmise de père en fils, l’exploitation des madragues a connu, à Oran, comme pionniers, les membres de la famille Lubrano qui ont su donner ses lettres de noblesse à ce dur métier.
Leur mère était une fille Pisibon.
Vincent Lubrano, patron pécheur, avait l’exclusivité de la pêche, d’Arzew jusqu'aux Andalouses.
Sur cette photo, prise lors de la sortie de la madrague dite de Kristel, de gauche à droite :
Vincent Lubrano dit Sento patron pécheur
Canto dit Tchimo
Michel Lubrano, frère de Sento
Michel Fiorentino dit Djénarino
Jean Lubrano, fils de Roiret Lubrano
Jean-Claude Muñoz
Jean Garcia de Charrier
Vincent Lubrano, fils de Toret
Carreno, dit Tchufa
Michel Diacono, (gendre de Ramonet Lubrano), dit Micheau
Au fond, au dessus du troisième à partir de la gauche : Le Murdjadjo
A droite la rade de mers El Kébir.
Michel GONZALES.
|