A ceux qui fréquentaient le patronage de notre
Abbé Podesta, pour tous les enfants que nous étions à l'époque!!
Certains d'entre nous doivent se rappeler, ce jeudi après midi ou notre curé est descendu de la butte (là ou il y avait un grand bâtiment) comme une furie, en colère, tout en remontant ses manches. Cela parce qu'un jeune, d'une vingtaine d'années, était venu pour jouer au ballon avec nous car une partie de foot se déroulait sur le terrain. Ça avait failli dégénérer! Mais les arguments de notre Don Camillo à nous ont été les plus forts. Personnellement je pense que le jeune en question voulait tout simplement participer à la partie avec les gamins que nous étions.
Pour se rendre au patronage il fallait prendre l'avenue depuis la Poste et monter jusqu'à la cinquième rue à gauche. C'était la dernière rue, après c'était l'accès à la montagne. Nous n'avions même pas besoin d'aller complètement à l'angle de la cinquième car il y avait un terrain vague et nous coupions à travers. De ce fait nous tombions directement sur le terrain du patronage.
Au départ c'était un maquis, je pense, et sûrement que l'abbé Podesta avait de sérieuses relations avec l'armée, car un jour est arrivé le génie militaire, avec bulldozer, niveleuse et rouleau compresseur. Le résultat fut magnifique car nous avions un beau terrain tout plat ce qui fit plus d'un heureux parmi nous. Au bout du terrain ça faisait une butte dans laquelle ils ont creusé des marches. Cela faisait un escalier et c'était bien pratique pour accéder aux bâtiments. Merci d'avoir pensé à nos petites jambes.
Nous n'allions pas toujours au patronage. Nous allions aussi à la crique ou à l'abattoir et malgré la bonne volonté de notre curé je ne suis jamais parvenu à nager. Toutes ces tasses d'eau salée que j'ai bue pour rien!!
Sinon c'était la route du Fort du Nord et nous marchions beaucoup plus loin, presque jusqu'à la Fontaine des Gazelles (là où après ils ont construit le camp du 5ième REI de la légion). C'était un marcheur infatigable! Un meneur d'enfants extraordinaire, et tout en douceur et gentillesse. Nous le suivions bien volontiers et avec enthousiasme!
Il nous parlait toujours avec douceur, ça nous changeait des coups de bâtons que nous prenions la semaine à l'école! N'oublions pas les films rigolos, les marionnettes, etc. Au patronage et il en manque sûrement!! Je n'ai pas le souvenir qu'il y ait eu des vols car tout restait dans le bâtiment.
Pour tout ce que vous avez fait pour nous, ici bas, Merci Père Podesta.
J'espère que là-haut Dieu vous a donné la place que vous méritez. Oui, vous l'avez mérité de nous tous, les enfants, mais aussi des adultes. Tout le monde le sait, inutile de revenir sur des choses qui ont déjà été racontées.
C’était aussi ça ARZEW !!!
Ce n'est qu'un petit témoignage et j'espère que mes copains apprécieront....
Bien amicalement.
Pierrot CONTRERAS
Geneviève Juan nous entraine dans ses souvenirs et nous parle des filles d'Arzew.... |
On se laisse emporter par les écrits de Camille, on le voit le curé, avec ces sourcils embroussaillés et son sourire.
On entendrait bien les cris des garçons dans cette description, "le patronage", les filles nous en parlions entre nous, lieu interdit au filles, cela ne nous empêchait pas d'aller y jeter un oeil pour voir ce qui s'y faisait.
Le presbytère, aussi, lieu pour les garçons.
Nous avions pour nous l'école des soeurs, mais j'ai pu aller voir les films de Charlot chez le curé dans un brouhaha pas possible.
Chez les religieuses il y avait pour les filles, le Club Amitié, les Enfants de Marie....
Le père Lafourcade venant d'Oran chaque jeudi pour discuter avec nous. On jouait au théâtre, il y avait une grande salle avec une scène.......c'était hier.
Une Nouvelle Rubrique a été créée
" Raconte Moi L'Algérie "
elle est ouverte à tous les PN qui veulent perdurer nos souvenirs..
Vous pouvez ajouter vos souvenirs
et enrichir le sujet par vos textes et vos photos.