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Alger, le 26 Mars 1962... Devoir de Mémoire.

Se souvenir du massacre de la rue d'Isly le 26 mars 1962 à Alger

La fusillade de la rue d'Isly appelée aussi le massacre de la rue d'Isly, a eu lieu le 26 mars 1962 devant la grande poste de la rue d'Isly à Alger, département d'Alger.
Je vous propose en ce jour de commémoration de regarder une video sur la fusillade de la rue d' Isly qui a été diffusée, fort tardivement, à la Télé le 12 septembre 2008. C'est Le journaliste Christophe WEBER de FR3 qui réalisa ce documentaire de 52 minutes.
L'historien Jean-Jacques Jordi participa à ce document .
Historien qui sait faire la part des choses et qui fait état d'une grande objectivité.

Source

Cette Année 2008, j'ai regardé cette émission avec la plus grande attention et surement avec une très grande émotion .
Pour moi il fallait que la vérité soit dite encore et encore alors j'ai pris un crayon et voila ce petit poème est comme un cri et il m'a permis d'exulter mon mal être à ce moment là.
 

Alger, Rue d'Isly, 26 mars 1962.

L'horreur défile sous mes yeux,
L'honneur de la France salit par les feux.
Des compatriotes sont morts
D'avoir manifesté trop fort.

Hommes, Femmes, enfants,
Soutenir Bab-El-Oued, résistant.
Venir en aide à ce ghetto,
Affamé, étouffé dans un étau.

Cortège, pacifique, audacieux.
Devant, l'étendard tricolore, si précieux.
Passer les barrages militaires
Et délivrer leurs frères communautaires.

Reconnaître ce blocus cruel,
Alerter l'opinion, tel était leur duel.
Soudain, des bruits de balles qui claquent,
Au sol la foule se plaque.

Les militaires tirent dans la masse,
Des larmes, des cris qui fracassent.
« Halte au feu », « Halte au feu »,
Prière sourde, début d'un aveu.

Drame historique censuré,
Massacre d'innocents ignorés.
Dossier secret, tel sont les ordres.
Qui doit en répondre ?

Silence de la honte,
Un seul homme condamnable,
Homme d'état au banc des coupables.
Il est l'heure de rendre des comptes.

Morts d'aimer, trop, leur terre natale,
La fraternité leur fut fatale.
La loi du silence, doit être conjurée.
La reconnaissance doit les honorer.

CAMILLE …….le 16 septembre 2008.

En mémoire à ces martyres de l'histoire occultée…..
Le seul espoir, c'est qu'à force d'en parler, la vérité soit, enfin, dévoilée.

Témoignage de notre ami Yuguy

Le 26 mars 1962, rue d'Isly à Alger, une foule paisible de Français de tous âges sexes et conditions, marchent en direction de Bab el Oued en brandissant les drapeaux tricolores et en chantant l'Hymne national.

Ils veulent simplement apporter un soutien moral et solidaire à leurs compatriotes "ghettorisés" depuis des semaines dans ce quartier par l'armée française, "canardés" par l'aviation, les blindés, l'infanterie et privés d'alimentation, de soins et de secours d'urgence.

Qui allait imaginer le piège machiavélique qui était tendu et l'horrible sort que de Gaulle et ses séides avaient prémédité à l' encontre des citoyens de cette foule pacifique?

Tout était orchestré mécaniquement, inexorablement, inéluctablement.

Et c'est ainsi que ce piège s'est refermé et que les fusils mitrailleurs, les pistolets mitrailleurs, les "mas 36" se sont mis à crépiter de longues minutes, "hachant" aveuglément et indistinctement hommes, femmes, enfants...

Le résultat, nous le connaissons tous: 80 morts, 200 blessés.

Nos gouvernants français n'ont pas hésité à donner l'ordre de tirer sur d'autres français alors que le cessez-le-feu était effectif depuis le 19 mars et que ce même cessez-le-feu était respecté par notre armée envers le F.L.N. (Les ennemis de la France).

Aucun remord des autorités et même de la satisfaction honteusement affichée de Fouchet qui n'a exprimé aucun regret....

Que les actes de Bastien-Thiry, Degueldre, Dovecar et Piegs ,paraissent bénins face à ce monstrueux et criminel drame impuni vécu le 26 mars 1962 par nos compatriotes à Alger!

Photos : Paris-match, n°678, 7 avril 1962 -
Paris-Match « Contourné par la foule, le barrage des tirailleurs se défait, puis se reforme. A ce moment, des coups de feu éclatent et tout aussitôt c'est la fusillade, terrifiante.La panique s'empare des manifestants. Hommes et femmes se réfugient sous le porche de l'entrée principale de la poste (voir photo) ou se plaquent au sol (voir photo).»

 

 


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