Visite d’Arzew par Geneviève.

Pour palier à la perte de mémoire de Jeannot j'ai envie de rajouter à son récit... les autres commerces qui faisaient notre bonheur à nous les enfants que nous étions à cette époque là......

Le magasin ...voir le bazar de Monsieur LUC...on trouvait de tout même ce dont on n’avait pas besoin....et puis pauvre Monsieur LUC (que son âme repose en paix) je le revois ce grand Monsieur, au regard sévère, au teint blanc comme un cachet d'aspirine, trainant toujours ses espadrilles, nous lui demandions toujours ce qu'il avait dans l'arrière magasin et pendant son absence on lui fauchait un crayon, une gomme (et oui fautes avouées à demi pardonnées!!).
Il avait sur ses étagères des grands flacons avec un petit robinet et il vendait l'eau de Cologne à la demande,  « Ploum Ploum » ou « Secret d'un vieux livre » étaient nos Christian DIOR à nous Arzewiens, nous nous parfumions, pendant qu'il cherchait la pointure des sandales que nous voulions.
Le magasin de sport était celui de Mr GINER, je me souviens il vendait aussi des chaussures. Ma première paire de talons je les ai achetée là, même une pointure de moins j'avais pris car il ne restait que celle là et après je marchais en danseuse..........
Le restaurant de Mr GITAN, qui avait un gros chien toujours devant la porte et nous faisait descendre du trottoir tellement il nous faisait peur.
La vitrine de Mr SIREROL¨à Noël on léchait la vitrine en regardant les jouets...........
Le Bar de Monsieur SCHMITT, lieu de rendez vous pour nous, il vendait des esquimaux tout ronds et souvent les légionnaires le soir nous en offraient.
La boulangerie CAMPOS et ORENGA, ou nous suivions enfants, les femmes algériennes sortant du four avec sur la tête leur plateau de gâteaux, fumant et odorant, nous les suivions à la trace au cas ou un gâteau tomberait.

Voilà toutes ces petites choses de la vie qui font notre passé, qui nous collent à la peau et que nous porterons en nous jusqu'à la fin.

Geneviève.

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