<%@LANGUAGE="VBSCRIPT" CODEPAGE="65001"%> Arzewville, les palmiers de mon enfance
Mon Père - LOUIS PEREZ

Année 1970 - En mémoire de mon père.

Cela va peut-être vous étonner que je parle de cette année là, mais cette année là a marqué ma vie à tout jamais.
J'avais treize ans.

Ces souvenirs sont revenus à ma mémoire, car je vais revoir l’Algérie. Lui, aussi il voulait revoir l’Algérie, sentir sous ses pieds sa terre Natale, celle de ses parents et de ses grands -parents.

Il était né à Oran, mais il était devenu Arzewien d'adoption de par son mariage.

Alors cette terre il l'aimait du plus profond de son cœur, d'ailleurs il nous en parlait tout le temps avec amour, dignité et souvent ses yeux se remplissaient de larmes mais bien vite il retenait sa respiration pour ne pas pleurer puis il disait : " -Tans pis, c'est du passé.»

Mais au fond de lui mûrissait un rêve incroyable : " Revoir l'Algérie ". Alors il s’enflammait, il nous parlait de sa vie  " LA-BAS ", des trains, des copains, de la gare d'Arzew et des autres gares où il avait travaillé. Il nous racontait  , le port d'Arzew , les chalutiers , la pêche , les criées ,les gambas , les rougets et puis ses souvenirs le ramenaient à Oran où il vécut sa jeunesse avec sa mère et ses deux  sœurs , tout  heureux il nous montrait des photos du club sportif oranais où il pratiquait du sport de haut niveau ,et soudainement ,de nouveau , son émotion était trop grande ... Il s'arrêtait et rangeait les vieilles photos, sa nostalgie était trop intense .

Mais cette année là, son rêve pouvait devenir réalité. Le pauvre, il a dû, bien souvent se poser la question : " -Aller ? Ou ne pas y Aller ? "
La réponse fut prise et son voyage fut organisé  et la date du départ précisée : Départ au mois d’août.
Pour alléger surement les soucis de mes parents, mon oncle Ramonet nous invita, ma sœur Raymonde et moi, à venir à Arzew avant lui.

Nous avons passé, le mois de juillet 1970 à la fontaine des gazelles, ce fut des vacances magnifiques. De plus la pensée secrète que mon père devait nous rejoindre me rendait folle d’impatience. Revoir notre maison, la plage, le sable fin, marcher avec lui le long des quais comme lorsque j'étais toute petite et qu'il me tenait la main. C'était trop beau pour être vrai.

Le mois d'août arrivant, je posais toujours la même question à mon oncle : "- Quand arrive  papa ? " et mon oncle  me répondait : "- Bientôt ".
Le 4 Aout 1970,  je repose la question à ma tante Edmée :"- Tata quand arrive -Papa ? .Ma tante me regarda et doucement me suggéra : "-Va voir ton oncle il a quelque chose à te dire " .Mon oncle est venu vers moi et il m'apprit ceci :"-Ton père ne viendra plus, c'est trop tard, il est décédé.»
La vie en a  décidé autrement, Pour moi c'était impossible, il ne pouvait pas partir comme cela, sans me revoir, sans nous dire adieu. Son vœux le plus cher ne c'était pas exaucé. Il ne méritait pas cela. Le silence m'envahit et la peine déchira mon cœur. Je compris alors à quel point mon père allait me manquer.

Alors ce retour sur ma Terre Natale, je le dédie à mon père tant aimé et là haut dans le ciel, j'espère qu'il m'accompagnera et qu'il écoutera mon cœur lui raconter tout bas mon voyage de retour dans notre pays natal.

Ce voyage de retour il le fera, enfin.

Camille


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