<%@LANGUAGE="VBSCRIPT" CODEPAGE="65001"%> Arzewville, les palmiers de mon enfance

 

L'esplanade ou la Palmeraie d'Arzew

Cette photo ainsi que la suivante ont été scannées sur un Historia Magazine datant du 15 Mai 1972 N°228

Le récit que je fais ci-dessous est en réponse au tableau de Toinou MOLL sur L’ESPLANADE d’Arzew.

Le tableau de Toinou « l’Esplanade »

Ce tableau de l’esplanade est magnifique, quel réalisme !
Il y a des peintres renommés qui ne lui arrivent pas à la cheville. Certains Arzewiens sont si doués qu’ils sortent du rang et à chacun son art et son talent.
Je cite : Toinou MOLL - C. SOLER… - Joinico ALMODOVAR le musicien de talent aussi, et je pense que personne ne me contredira.

Pour en revenir au tableau, je ne m’étendrai pas sur tout ce qui a déjà été dit : fêtes , promenades , les forains…

Moi, ma pensée va à tous ces vieux pêcheurs qui remaillaient les filets avec tant de dextérité et avec quelle adresse!Pas un geste inutile !
J’ai beaucoup admiré leur travail, (jusqu’à ce que moi-même j’entame ma vie professionnelle) et le tout dans une bonne humeur inégalable.
Tout y était : les histoires en Valencien, les blagues et les rires !
Ils avaient l’air heureux, c’est ce que j’en déduisais, moi, le jeunot qui les observait souvent.
Pour beaucoup je pense qu’hélas ils doivent reposer sur cette terre qui les a vus naître et qu’on leur a reprise.
Eh oui car aujourd’hui c’est mon regard d’adulte qui juge et ce n’est plus pareil.
Ces gens simples, droits et honnêtes se sont retrouvés du jour au lendemain sur cette terre inhospitalière.
Au départ, ce n’est qu’à force de travail que la terre d’accueil les a plus ou moins acceptés. Et j’en passe.

Pour en revenir au remaillage!
Une fois si habilement remaillés, les filets étaient transportés sur la charrette à-bras (que vous avez sûrement connue vous aussi) jusqu’à un hangar près de la pêcherie, pour être trempés dans un bain de teinture marron, qui sentait étrangement le café mais n’en était pas. Cela fait, ils reprenaient l’aspect du neuf.

Ce que je raconte, d’autres ont dû le voir aussi car je n’invente rien.
Moi j’aimais bien regarder le travail des adultes, et quel travail ! Ce devait être dur pour ces pêcheurs, déjà de par le métier lui-même.

Je leur rends hommage, à tous ces chers Arzewiens, d’autant plus que le destin ne les a pas épargnés.
« L’Esplanade de la sueur et du labeur » et pas uniquement l’Esplanade des fêtes et des promeneurs.
A chacun son Esplanade, selon sa façon et sa vision des choses.

Moi je l’appelle l’Esplanade de la Palmeraie, à tort ou à raison bien sûr.
L’autre Esplanade, c’était celle des eucalyptus. Elle a connu une petite fille espiègle qui n’a pas changé et ça réchauffe le cœur !!

Amicalement.

Pierrot CONTRERAS.

 

 
 

 

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