<%@LANGUAGE="VBSCRIPT" CODEPAGE="65001"%> Arzewville,La passion de la Pêche.

 

La Passion de la Pêche

Je vous avais promis une nouvelle historiette Arzewienne, alors je vous la livre.

Mon cousin Serge Guerrero un Arzewien bon teint, de naissance comme de cœur, même si ses parents vivaient à Oran, passait toutes ses vacances chez ses grands parents Sempéré dans le patio mitoyen à celui du célébrissime Blas, le cordonnier, rue d'Isly, un peu plus bas que la boulangerie Orenga.

La passion pour la pêche de toute la famille fit qu'un jour il offrit à son grand-père une barque.
Oh pas un fin voilier mais une bonne vieille annexe de lamparo qui avait fait ses preuves au dur labeur des sardiniers. Enfin quoi une barque en bois et à rames qui fut mise au mouillage entre le 1er et le 2eme quai.
Lorsque le capitaine décidait que nous irions à la pêche le lendemain tout un cérémonial se mettait en branle. En premier nous allions à la pêcherie acheter des crevettes pour faire de très bons appâts. Puis il fallait les décortiquer pour les mettre au sel afin qu'elles durcissent. Là commençaient les premières embrouilles qui pouvaient dégénérer jusqu'aux calbotes.

C'est qu'avec mon autre cousin, Jean-Yves, de mon âge, nous profitions de la corvée pour goûter les crevettes crues au grand dam du grand-père.

Le lendemain à bonne heure moins le quart le grand-père, le père de mes cousins Serge, Jean-Yves et moi prenions la mer, pleins d'espérance.
Une fois le Capitaine, le second, le quartier-maître, le "sarnacho" contenant les lignes, hameçons de rechange et autres plombs, puis la musette avec le déjeuner embarqués, les 2 matelots s'installaient aux avirons et souquez ferme vers la passe.
Arrivés au 4ème quai nous débarquions Jean-Yves avec sa canne à bouchon et son pot de brométge, ne supportant pas le bateau il taquinerait les bogues jusqu'à notre retour. Serge ayant pris la relève nous repartions vers la haute mer.

Une fois la crique et le dernier quai dépassés nous trouvions notre coin de pêche favori, nous mettions au fer et zou à pêcher.
Rapidement les prises remontaient, tiens une demoiselle, et moi une castagnole rose, et moi une vachette,et moi un serano.

Le grand-père silencieux cherchait le gros coup, une doblade, mais une "spargatera" qui vint rejoindre ses congénères au fond de la barque.
Mon oncle quant à lui se régalait prenant, tour à tour, des bezouges, des pageots, des vieilles. Avec Serge nous rivalisions, lui prenant un sargo et moi un gros raspaillon.
Arrivait l'heure du casse-croute et le grand-père débouchait la bouteille de picrate en maugréant au souvenir de celle qui, suite à un malencontreux roulis, était partie, il y a quelques temps, rejoindre plusieurs brasses plus bas l'épave du "Marionga".

Ainsi passait le temps et il n'était pas rare que pour rentrer un pêcheur professionnel sur son trajet vers le port, nous lançait un boute, en criant Sempérééééé !! En même temps que quelques unes de ses prises qui venaient compléter notre tableau.

Au passage nous récupérions Jean-Yves et les siennes et, de nouveau à la rame nous retrouvions notre mouillage heureux d'un bonheur gratuit comme les modestes Arzewiens que nous étions savaient apprécier.
Il m'a fallu attendre bien longtemps hélas pour avoir le plaisir de retourner pêcher en mer, en France ou en Espagne, et chaque fois c'est ce même bonheur indicible qui m'envahit.
Je repense à ma jeunesse Arzewienne, à tout ce dont j'ai profité qui ne nécessitait aucun investissement et alors je dois vite passer à autre chose car mes yeux se mouillent comme ce doit être le cas pour nombre d'entre vous.

Toinou D'Arzew.

Mon épouse partage ma passion pour la pêche

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