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Commémoration des défunts.
Cimetière d'Arzew
Petit paradis entre terre et mer pour nos chers défunts.
 

 

A lire Devoir de Mémoire de Camille Cimetière Marin de Camille La toussaint de Geneviève

 

Prière à nos défunts.
Devoir de Mémoire

Nos regards se tournent vers dieu,
Nos pensées s’envolent vers les cieux.
Ils sont partis la paix sur le visage,
Soulagés d’accomplir le dernier voyage.

Ils reposent sur d’autres rivages.
Les tombes vieillies, gravant leur passage,
Appellent un ultime pèlerinage.
Devoir de mémoire, évitant notre naufrage.

La blanche colombe pour message,
L’amour, la tendresse comme partage.
Le souffle du vent pour messe,
La chaleur du soleil comme caresse.

L’arbre de vie accomplie son ébranchage,
L’absence en silence fait des ravages.
Impossible, à jamais, l’oublie des âmes.
Seule, la prière entretiendra la flamme.

Camille…..le 1er novembre 2008.

En souvenir à tous nos défunts, qui ont droit à notre devoir de mémoire.

 

Cimetière D'arzew

Cimetière d'Arzew

 

Le cimetière d'Arzew- Année 2005 

Arzew le 22/09/05 –

Le Cimetière Marin.

C'est une journée magnifique, un beau soleil nous caresse le visage , et la mer est très calme et d'un bleu azur profond.
Nous descendons de la fontaine des gazelles vers le
" Cimetière Marin ".
Que d'espoir attendu dans cette visite.
Je viens à la rencontre de mes grands-parents, parents tant chéris par ma mère, qui jusqu'à la fin de sa vie a toujours eu une pensée pour ces êtres chers, perdus trop tôt, et laissés "là bas".

Accompagnés des gardiens du cimetière, nous poussons la grille peinte en bleu ciel.

Nous nous engageons dans l'allée centrale bordée d’arbres, paradoxalement le silence qui y règne est apaisant, et les oiseaux qui sifflent à droite, à gauche, nous accompagnent comme pour nous montrer le chemin.
Je ne sais pas où me diriger car je n'ai aucune indication du lieu où se trouve la tombe.

En parcourant le cimetière, une vue d'ensemble me saute aux yeux.
Le temps inévitablement, là aussi, a laissé son empreinte.
Quel paysage de désolation ! Tout est en ruine, les tombes sont ouvertes, il y a des affaissements de terrain, les noms sont devenus invisibles, les plaques tombales brisées, les croix souillées.
Cependant, quelques chapelles ont résisté au temps.
Je m'avance dans ce cimetière, sans voix, le souffle coupé et avec une sorte de colère qui bout en moi.
Devant ce désarroi, perceptible par le gardien, toute sa famille arrive et il me dit : -« Ne t'inquiète pas, donne moi le nom de ta famille, on va chercher avec toi, on a l’habitude ».

Là, commence notre quête, à la recherche, d'un nom, d'un prénom, d'une date, un indice qui nous permettra de nous prouver que c'est bien eux.
Bien plus tard, le grincement de la grille du cimetière se fait entendre, un groupe d'Arzewiens arrive.
Je reconnais les Minutos, les Acarias, Carmen Delbos, Paulette llamas, Monique Paracchini et son époux et Jacqueline Beaudette.

A ce moment, une chaîne de solidarité s'est nouée entre nous.

Nous nous éparpillons dans le cimetière, à la recherche des noms de famille.
Dans le silence devenu pesant, nous entendons les voix résonner, nous appeler et nous guider : - « ici», « là», « viens voir », « redit moi le nom », « quelle année ».
Nos cœurs, à chaque cri tressaillaient à l'idée d'avoir trouvé.

Certain ont pu atteindre la paix dans la prière devant leur caveau de famille.

En découvrant la chapelle ou est enterré son père, Nino s'effondre en larmes. Soulagé et ému.
Solidaire de son émotion, je le prends par les épaules pour le réconforter et avec une grande pudeur il m'invite à entrer dans la chapelle. Son ami André est là également.
Monique Paracchini très discrète, et extrêmement bouleversée, s'est également recueillie devant la tombe de sa famille.

Malgré toute la tristesse qui nous entoure, je suis heureuse de constater que certains repartent avec un sentiment de pérennité, en ayant accompli ce devoir de mémoire qui honore les anciens.

Pour ma part, la déception est grande, je pars du cimetière peinée.
Malgré mes recherches, je n'ai rien trouvé, peut-être par manque d’information, sur les noms de famille à l'origine.
Mais je ne perds jamais l'espoir de retourner « là-bas ».

Et au fond de moi ce devoir de mémoire qui nous est si cher , je pense l'avoir accompli, ne serait ce qu'en posant les pieds dans ce cimetière et à travers tous les regards que j'ai respectueusement portés sur les tombes meurtries par l'histoire ..

Camille.

 

En ces jours de commémoration des défunts , il est évident que pour nous, Pieds Noirs ,
notre conscience se tourne vers un devoir de mémoire à tous les anciens qui sont restés sur notre sol natal.
Alors, bien sur que dans toutes nos pensées affectueuses vers nos chers défunts ils ne seront jamais des oubliés de l'histoire .

 

 

La Toussaint

cimetière Arazew

Aujourd'hui 1er novembre 2011,

Est-ce ce temps si triste, ce soleil absent, qui font que ma mémoire est plus disponible, et tente de se faire entendre, peut-être tout simplement une pensée vers ceux que nous avons laissés là bas, dans ce petit cimetière face à la mer.

Je me revois enfant avec ma mère et ma grand-mère sur cette route , longeant les quais et la pêcherie , nos bras chargés de fleurs, c'était pour moi une fête, marcher dans les allées, lire les noms sur les tombes, découvrir telle famille, comparer quelquefois l'esthétique de ces dalles de pierre ou de marbre, mais toujours sentir l'amour, l'attachement mais jamais l'oubli.

Aujourd’hui , nous ne pouvons nous recueillir mais notre pensée va vers eux.
Si Arzew a beaucoup changé, ce petit coin de repos a vieilli, usé par les vents et le temps passé, mais il n'est pas détruit, on peut encore en se promenant comme nous l'avons fait en juin 04 retrouver nos ancêtres, si il n'y a plus de fleurs, il y a les arbres qui veillent sur eux, et si les moutons y paissent c'est pour éliminer les herbes qui y poussent.

Le plus dur c'est ce silence, normal pourtant, personne ne se penche sur les tombes pour enlever les feuilles tombées, ni laver à grande eau comme nous le faisions pour la toussaint.

C'est vrai que nos morts sont seuls mais dans un coin qu'ils aimaient.

Geneviève

cimetière Arzew

 

 

 


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