A la recherche du temps passé.
Une semaine, juste une semaine pour me replonger dans mon passé cela va-t-il suffire ?
Première grosse émotion : Nous arrivons : les roues de l'avion Air Algérie touchent sol. Cette terre que j'affectionne depuis toujours. Vite je mets les lunettes noires, il ne faut pas que l'on me voit pleurer. Je baisse la tête.Mais bientôt je m'aperçois que nous sommes plusieurs à contenir nos sanglots. L'émotion est à son comble, le silence qui s'est fait d'un coup dans cette avion m’impressionne, court instant pourtant, mais cela me permet de comprendre que nous sommes tous en train de réaliser que les interdits se sont envolés.Librement nous allons pouvoir marcher sur cette terre (notre terre) et aller au devant de nos souvenirs.
Mais qu'avons-nous retrouvé ?
Pour ma part, je suis partagée entre deux villes. Oran ville natale de mon père et de toute sa famille depuis trois générations, et Arzew ville natale de ma mère, mes frères, sœurs, oncles, tantes.Alors, comment vous expliquer. Ma première pulsion est l'envie de revoir les lieux, les endroits où j'ai vécu avec eux.
Que suis-je venue chercher ici, le souvenir des lieux ou les souvenirs des êtres chers à mon cœur. Et bien, je vais vous confier mon sentiment profond, la maison de mon père, de ma grand-mère, à Oran je l'ai revue et la maison de mes parents, celle où je suis née où j'ai vécue, je l'ai revue.
Mais où sont-ils les êtres chers qui habitaient les maisons ? Je découvre des inconnus, il n'y a plus d'âmes.Les maisons, les rues sont vides dans mon cœur. A ce moment une mélancolie indéfinissable s'empare de moi. Le besoin de solitude se fait sentir car la réflexion s’impose.
Bien heureusement, la raison a pris le dessus. Je savais que je trouverais du changement et que je devais tout accepter, je prends donc le parti de profiter au maximum de mon voyage en prenant le meilleur, je dis bien le meilleur et j'ai bien fait.
L'accueil a été formidable, et de l’amour, je peux vous assurer j'en ai reçu et des endroits merveilleux j'en ai découvert. Pour moi ce retour en terre natale fut un délicieux voyage, car je pense avoir su faire la part des choses et ne garder en souvenir que le bon. Alors, je vous le dis, jamais, non, jamais je regretterai d’avoir fait ce voyage de « retour aux sources » et si demain l’occasion m’en ai donné de retourner, je serai la première sur la liste.
Camille.
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