Par décret du 5 juillet 1919
Le PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE FRANCAISE
confère la Croix de chevalier de la Légion d'honneur au Drapeau du 8e Régiment de Marche de Zouaves
qui a obtenu la "Fourragère Rouge"
pour avoir été cité sept fois à l'ordre de l'Armée
au cours de la guerre (1914-1918)
Régiment superbe d'héroïsme et vaillance qui, pendant quatre ans de guerre, sans jamais faiblir, a dressé devant l'envahisseur la foi sacrée d'une troupe que sait mourir pour la défense de son sol.
Entré le 28 août en contact de l'ennemi, il manœuvre en retraite sans faiblir jusqu'au 8 septembre où les zouaves s'arrêtent et font face.
Au Château de Mondement et dans les marais de Saint-Gond, ils battent la Garde Prussienne.
Beaux de dévouement, de courage et de sacrifice, ils dressent dans la boue de Belgique, à Boesinghe et à Nieuport, le mur inébranlable de leurs poitrines.
Le 9 mai, le 16 juin et le 25 septembre 1915, sous les ordres du Lieutenant-Colonel MODELON, ils se lancent à l'attaque de la crête de VIMY et de la Butte de SOUAIN.
le 9 juillet 1916, ils se sacrifient et meurent sur les fils de fer de BARLEUX..
Puis, sous les ordres du Lieutenant-Colonel LAGARDE, ils s'emparent, le 17 avril 1917, du MONT-SANS-NOM, réputé imprenable.
Le 20 août, ils éloignent à jamais le boche de VERDUM, la citadelle inviolée.
L'année 1918 les trouve prêts à toutes les audaces et à tous les sacrifices
le 26 avril, ils attaquent à VILLERS-BRETONNEUX et barrent la route d'Amiens.
Les 29 et 30 mai, alors que menaçant et terrible, monte le flot ennemi, ils accourent, se sacrifient héroïquement pour défendre la route de SOISSINS à PARIS.
Ils sont encore debout le 18 juillet, pour pousser de l'avant et chasser l'ennemi de CHAUDUN et de CHARANTIGNY.
Et c'est en vain que du 28 août au 16 septembre, l'ennemi essaiera de s'accrocher aux falaises de l'AISNE, de tenir NEUVILLE-SUR-MARGIVAL, et le ravin de VAUXAILLON, la fougue impétueuse de ceux qui, par sept fois déjà les ont vaincus, commencera leur défaite.
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